STRATEGIE ET PLAN D’ACTIONS DE L’INITIATIVE GRANDE MURAILLE VERTE AU BURKINA FASO, 2012.

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1. L’Initiative Grande Muraille Verte (IGMV), réponse africaine forte face à la pauvreté des populations, la désertification et le changement climatique est une entreprise portée par l’Union Africaine au bénéfice des  populations des pays de la bande sahélo-saharienne. A la faveur des
multiples occasions d’échanges et de réflexions menées depuis que les premières idées ont été
émises en 2005,  des études et des négociations entreprises, L’IGMV concentre à ce jour de
nombreux acquis qui sont entre autres : -i- une vision partagée par l’ensemble des Parties
prenantes à l’initiative  y compris la Communauté des Partenaires Techniques et Financiers ; -ii-
Des objectifs et impacts attendus   répondant aux préoccupations socio économiques et
environnementales ; -iii- La mise en place d’une structure de Coordination et de suivi, l’Agence
Panafricaine de la Grande Muraille Verte (APGMV) basée à Ndjamena ; -iii- Un soutien
international favorable au succès de l’Initiative, marqué par l’accompagnement des bailleurs de
fonds multilatéraux et bilatéraux. 
 
2. Le Gouvernement du Burkina Faso s’est engagé en mars 2012 dans le processus de  formulation
de son document de Stratégie et Plan d’Actions de l’IGMV (SPA/IGMV/BF) avec
l’accompagnement technique et financier de la FAO et de l’Union Européenne sur la base d’une
concertation des différentes Parties prenantes à la gestion durable des terres : institutions
ministérielles, collectivités décentralisées, ONG et associations de développement, secteur privé,
organisations féminines,…Le présent document résulte de la démarche empruntée avec ses
phases de cadrage, de prospection terrain en régions et à Ouagadougou, de formulation du
document de  SPA/IGMV  validé en atelier national en juin 2012. Elle est planifiée pour la période
2013 – 2017. 

3. Le document de projet de SPA/IGMV est structuré sur six  chapitres : -i- le rappel sur l’IGMV ; -ii- 
le contexte socio économique et environnemental du Burkina Faso ; -iii- les fondements
politiques, institutionnels et juridiques de mise en œuvre  de la SPA/IGMV ; -iv- La présentation
des contours de l’IGMV au Burkina Faso ; -v- la mise en œuvre  de la SPA/IGMV au Burkina Faso
et le cadre logique de la SPA/IGMV. 

4. Sur la base de critères consensuels, le Comité de cadrage de l’étude a retenu quatre régions 
comme zone prioritaire de mise en œuvre  de la SPA/IGMV : les régions du Plateau Central, du 
Centre Nord, du Sahel et de l’Est. La zone ainsi ciblée couvre 15 provinces, 101  communes, pour
une population totale estimée à 4 076 238 habitants en 2006,  dont 51,77% de femmes. 

5. Tenant compte des préoccupations majeures des populations et des défis environnementaux du 
pays et des régions prioritaires d’intervention,  l’IGMV au Burkina Faso s’inscrit dans une vision
de gestion durable des terres (GDT) et de l’environnement dans une perspective de sécurisation
alimentaire, de réduction de la pauvreté  et de construction du développement durable.  La GDT
est un choix consensuel et stratégique du Burkina Faso pour mieux fédérer les efforts de lutte
contre la désertification, la perte de diversité biologique et le changement climatique, mais aussi
pour faire face à la pauvreté  rurale.

 
6. L’objectif général de la SPA/IGMV est de « contribuer à une meilleure productivité des  terres et
à la réduction de la pauvreté au moyen de bonnes pratiques de gestion durable des ressources
naturelles et de l’environnement, dans l’optique de la réalisation  des OMD et de la lutte contre
le changement climatique ». Cet objectif général sera réalisé à travers quatre objectifs
spécifiques (OS). 
o OS1 : Améliorer la sécurité alimentaire dans la zone prioritaire d’intervention par la
réalisation d’actions multiformes et intégrées de Gestion Durable des Terres et la promotion
d’activités génératrices de revenus.  
o OS2 : Traiter les impacts environnementaux et sociaux des autres initiatives humaines
affectant la gestion durable des terres. 
o OS3 : Consolider  la GDT et l’environnement par la valorisation des acquis de la recherche
scientifique et la mise en œuvre d’une communication de développement. 
o OS4 : Assurer la coordination et le suivi évaluation des activités du plan d’actions de l’IGMV.
 
7. Des principes et modalités de mise en œuvre ont été convenus : -i- la recherche de la durabilité
aux plans socio-économique et environnementale, politique,  financier, et au plan
institutionnel ;-ii- La participation des acteurs et la concertation à tous les niveaux ; -iii- Une
approche programmatique partagée et inclusive ; -iv- La prise en compte pragmatique du genre ;
-v- la prise en compte de la dimension transfrontière.
 
8. Au plan institutionnel, il est prévu une intégration aux structures déjà en place : une
Coordination nationale sous tutelle de la Direction des Forêts du Ministère de l’Environnement et
du Développement Durable,  4 antennes régionales. Pour la concertation et le développement
des partenariats, sont prévues un Comité de pilotage qui est celui du CPP élargi, des Comités
Régionaux de Pilotage sous la présidence des gouverneurs, les cadres de concertations
provinciaux et communaux. Un Conseil Scientifique et Technique est également prévu au niveau
national. Enfin, la future Plateforme Nationale de GDT en cours de construction suivant l’étude
du CPP sera un cadre fédérateur des énergies et acquis où la  SPA/IGMV pourra également
apporter ses contributions et s’enrichir des autres expériences menées par d’autres acteurs.  

9. Le coût de mise en œuvre  de la SPA/IGMV pour une première période de 5 ans est évalué à 
21 796 500 000  FCFA. Les quatre sous programmes régionaux  ont un besoin de financement
évalué à 19  094 000  000  FCFA, soit 87,78  % du total. .  Le sous programme national a un besoin
de financement de2 657  500 000 FCFA, soit 12,22  % du total. Les financements seront mobilisés
au moyen des contributions de l’Etat burkinabè et  des PTF.
 
 
10. Une feuille de route tenant sur 5 phases est proposée pour la mise en œuvre de la SPA/IGMVdu
Burkina Faso : -i- la reconnaissance  formelle de la SPA/IGMVen tant qu’outil de planification de
l’IGMV  au Burkina Faso ; -ii- la mise en place de conventions de financements avec l’ UEMOA et
la Banque mondiale ; -iii-   La mobilisation de financements au titre de la Contre Partie Nationale
de 2013 ; -iv-  La consolidation des financements au titre des PTF ; -v- La mise en œuvre de la
SPA/IGMV/BF.
 

Country
Document Type
Publication year
2012
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