Plan d’aménagement et de gestion (2016-2020), Aires Protégées de Dzanga Sangha, République Centrafricaine
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Au milieu des années 1980, les résultats de l’inventaire de la flore et de la faune réalisés au sud–ouest de la République Centrafricaine grâce à l’appui financier du WWF, WCS, et UICN, ont révélé à la fois une richesse en biodiversité ainsi que son importance pour les populations locales de Bayanga. La particularité de cette région est caractérisée par la présence de grands mammifères et des primates que regorge cette forêt pluviale. Cependant, l’exploitation des différentes ressources naturelles (ivoire, bois, etc.) est devenue inquiétante au cours des dernières décennies, due principalement à une forte immigration de la population venant tous azimuts à Bayanga en quête d’emplois dans les sociétés d’exploitation forestière. Cette situation est surtout caractérisée par une forte pression que cette population exerce sur les ressources fauniques. Pour tenter de réduire cet écrémage sur les ressources naturelles en général et la faune en particulier, des modes d’utilisation durable de ces ressources ont été mis en œuvre avec la création des Aires Protégées de Dzanga-Sangha (APDS) initialement connue sous la dénomination de ‘’Projet Dzanga-Sangha’’ en 1989 par le gouvernement centrafricain à travers le Ministère des Eaux, Forêts, Chasse et Pêche et du Tourisme. Les Aires Protégées de Dzanga-Sangha ont été créées dans le but d’assurer un développement durable et une conservation intégrée et constituent une partie importante du réseau de la conservation des forêts du bassin du Congo et sont au centre d’une zone protégée Tri-Nationale qui s’étend depuis Dzanga-Sangha à travers les forêts contigües du Nord-est du Congo jusqu’au Sud-est du Cameroun. L’ébauche du premier plan de gestion a axé ses actions sur la protection/surveillance de ces ressources et, en 1989, il a été introduit le concept de conservation-développement intégré avec les populations locales et autochtones. En 1990, les textes des lois portant création du Parc National Dzanga-Ndoki (1260 Km2 ) et de la Réserve Spéciale de Forêt Dense de Dzanga-Sangha (3359 Km ) à usages multiples ont été promulgués. En 1993, la Coopération Technique Allemande (GTZ) a renforcé le plan de gestion à travers le volet développement durable devenu opérationnel et qui a été associé aux actions de conservation. Depuis Juillet 2012, les Aires Protégées de Dzanga-Sangha sont inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Le concept conservation-développement, vise la protection des ressources naturelles tout en veillant à l’amélioration des conditions de vie des populations locales et autochtones vivant à l’intérieur de la réserve. C’est un processus itératif de planification participative qui s’inscrit dans un document de gestion. Ce document de gestion trace les axes stratégiques tout en définissant techniquement les activités à réaliser sur une période déterminée. En se basant sur un état de lieux qui met en relief les forces, faiblesses, menaces et opportunités, le présent plan d’aménagement et de gestion quinquennal (20162020) des APDS, fixe l’objectif global qui est « la préservation, pour assurer durablement les fonctions écologiques, économiques et sociales du complexe des APDS en tant que patrimoine mondial au service du développement de la RCA ». Afin d’atteindre cet objectif, six axes stratégiques ont été définis : - stratégie de surveillance ; - stratégie de recherche ; - stratégie d’Aménagement Forestier ; - stratégie de Développement Durable ; - stratégie de l’Ecotourisme ; - stratégie de l’Administration des APDS. Ces stratégies mettent un accent sur : - les valeurs du complexe ; - les menaces existantes ou potentielles pour sauvegarder les valeurs identifiées ; - les activités à mettre en œuvre sur la période de cinq (05) ans ; - la budgétisation des activités. La méthodologie utilisée pour l’élaboration du présent document est basée sur un processus participatif.
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Document Type
Publication year
2016