SPANB du Guinée (2011-2020)

SPANB du Guinée (2011-2020)

Située entre 7°05' et 12°51' de latitude Nord et les 7°30' et 15°10 de longitude Ouest, la République de Guinée couvre 245 857 km2 avec 10 523 261 habitants (M.P, 2014). Elle possède un climat tropical avec l’alternance de deux saisons (sèche et pluvieuse) dont la durée varie selon les régions. La Guinée reçoit 430 milliards de m3 de pluies par an, en moyenne. Ces eaux sont drainées par un réseau hydrographique dense résultant d’un relief et d’une structure géologique favorables au ruissellement (FEM/PNUD, 2010). Sur le plan pédologique, la Guinée possède des sols ferralitiques, hydromorphes et alluvionnaires. Seulement, près de 25% du territoire seraient cultivables (6,2 millions d’ha), et moins de 30% de cette superficie sont effectivement cultivés chaque année. La Guinée dispose d’importantes ressources naturelles, mais se classe parmi les pays les plus pauvres de la planète. Malgré ses potentialités naturelles, le pays importe des produits alimentaires alors qu’il est le deuxième producteur de Bauxite au monde et possède la plus grande réserve mondiale qui est estimée à 29 billion de tonnes (Diallo, S. T. et al., 2013). On y retrouve aussi beaucoup d’autres minéraux comme le fer, l’or, le diamant, etc. Son potentiel hydro-énergétique est important mais sous-exploité. Le succès de la stabilisation macroéconomique depuis les élections présidentielles de 2010 et l’amorce de réformes visant à soutenir le secteur productif et améliorer le climat des affaires ont permis quelques avancées sur les plans social, économique et de gouvernance. L’état de référence de la diversité biologique en Guinée présente une diversité écosystémique riche et diversifiée. Les principaux groupes d'écosystèmes identifiés sont les écosystèmes terrestres (forêts denses humides, forêts denses sèches et galeries forestières, savanes, montagnes, plantations forestières, agrosystèmes et les écosystèmes bâtis), les écosystèmes d’eaux douces (1 161 cours d’eau se répartissant dans 23 bassins fluviaux dont 14 internationaux), les écosystèmes côtiers et marins (forêts claires côtières, mangrove, les écosystèmes insulaires et marins) et les écosystèmes construits (villes/villages, industrie, zones d’exploitation minière). L’étude expérimentale portant évaluation de la valeur des biens et services écosystémiques (BSE) de la réserve de Kounounkan à Forécariah, a montré que la biodiversité guinéenne fournit 22 services de régulation, 11 services d’approvisionnement ou biens écologiques, 2 des services ontogéniques et 17 services socioculturels. À travers les 10 déterminants du bien-être de la population guinéenne étroitement liés aux écosystèmes, ces BSE contribuent à la réduction de la pauvreté, au développement économique et à la résilience des écosystèmes et des communautés au changement climatique. Ces BSE sont en étroite relation avec sept des huit Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), donc la plupart des objectifs nationaux de développement. Le poids du secteur primaire dans l’économie a été respectivement de 20,85%, 21,58% et 21,96% en 2009, 2010 et 2013. L’analyse des pressions et menaces qui pèsent sur les écosystèmes et leur diversité biologique en Guinée permet de ressortir cinq principales causes directes de la perte de cette biodiversité. Il s’agit (i) de la surexploitation des ressources, (ii) de l’urbanisation, des infrastructures et des équipements, (iii) des pollutions, (iv) de la non-durabilité des systèmes d’exploitation, et (v) du changement climatique. L’analyse des causes directes a permis de dégager cinq causes indirectes ou profondes de la dégradation de la diversité biologique en Guinée. Ce sont (i) la pauvreté des populations, (ii) la croissance démographique, (iii) l’insuffisance des capacités humaines, financières et institutionnelles, (iv) la mal gouvernance dans la gestion de la diversité biologique, (v) l’enchevêtrement des compétences, et (vi) l’analphabétisme et le faible niveau de connaissance de la valeur et du rôle de la diversité biologique. Les conséquences des causes directes et profondes sont (i) la perturbation des équilibres écologiques, (ii) la précarité des conditions de vie des populations, (iii) l’aggravation des changements climatiques, et (iv) les pressions et conflits fonciers issus de la dégradation et de la perte de la biodiversité. Ces conséquences sont en interaction dynamique de sorte que les dégradations s’auto-entretiennent pour créer, en fonction des interventions de l’homme, un cycle vicieux de dégradation ou un cycle vertueux d’amélioration de la qualité de la biodiversité. L’analyse des projections du changement climatique montre que la biodiversité serait fortement impactée dans tous les scénarios. La baisse drastique des précipitations et la hausse de la température auront des impacts importants sur les ressources en eau (eaux de surface et souterraines) et les secteurs socioéconomiques du pays (Ministère de l’agriculture, 2012). D’après PMF/FEM - SGP/GEF (2010), la durée des jachères se raccourcit de plus en plus (de 8 à 10 ans dans les années 1970 à 3 à 5 ans de nos jours). Les impacts négatifs du changement climatique sur les biens et services écosystémiques (BSE) se traduisent par une menace croissante sur la survie des espèces, une diminution de la productivité, une baisse des revenus et une faible capitalisation des potentialités influençant ainsi négativement sur l’accès des populations aux services de base. Ces impacts accélèrent la dégradation de la diversité biologique en influençant sur : (i) la distribution géographique des espèces ; (ii) la phénologie des espèces ; (iii) l’interaction entre les espèces ; (iv) les taux de photosynthèse et de respiration ; et (v) la composition des communautés et la structure des écosystèmes. Les zones particulièrement importantes pour la restauration afin d’améliorer la résilience au changement climatique sont les écosystèmes humides, la mangrove, les zones montagneuses et les carrières de mine et de matériaux de construction abandonnés. La conservation de la diversité biologique en Guinée s’opère à travers la conservation in-situ et la conservation ex-situ. La conservation in-situ se résume en 186 forêts communautaires, 162 forêts classées et un réseau de 53 sites d’aires protégées couvrant les principaux types d’écosystèmes suivants : (i) catégorie A : aires protégées des écosystèmes terrestres (21 sites) ; (ii) catégorie B : aires protégées des écosystèmes côtiers, marins et insulaires (zones humides d’importance internationale / Sites Ramsar) : 7 sites ; et (iii) catégorie C : aires protégées des écosystèmes d’eau douce continentale (25 sites). Les systèmes d’exploitation ont dégradé et fragmenté les différents types d’écosystèmes. Ce réseau est constitué des aires protégées, des grandes forêts classées, de la mangrove, des zones humides d’importance, des forêts humides, des forêts galerie, des forêts sèches et des savanes. Des corridors permettent de relier ces réservoirs de biodiversité entre eux par la plus courte distance. Ces corridors suivent le plus que possible des cours d’eau et évitent les zones non propices. Ils ont été tracés le plus possible avec une orientation sud-est nord-ouest. Des corridors en lien avec les plus grandes aires protégées des pays voisins ont aussi été esquissés. Les principaux défis pour cet engagement tiennent dans l’insuffisance des moyens financiers et humains, les lacunes de la connaissance scientifique sur le rythme de dégradation des forêts, ainsi que la faible implication des communautés locales dans la gestion durable des forêts. La superficie du réseau guinéen des aires protégées qui était de 8% en 2009 est passée à 15% en 2014, soit un accroissement de 7%. En termes de perspectives, le Gouvernement guinéen s’est engagée à accroître cette couverture à 25% du territoire national dans le cadre de l’exécution du plan stratégique 2016-2025. Cet engagement se traduira par l’érection de nouvelles aires protégées ¨sur 10% du territoire nationale (soient 24585 km2 ) réparties ainsi qu’il suit : Pour les écosystèmes terrestres, on couvrira au total 22 127 km2 dont 1 054 km2 dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’actions 2016-2020 (correspondant à 0,43% du territoire national) ; Pour les écosystèmes d’eau douce, la couverture totale sera de 14 751 km2 dont 4 214 km2 (1,71%) à réaliser par le plan d’actions 2016-2020 ; Pour les écosystèmes marins et côtiers, on couvrira 24 586 km2 au total dont 9 659 km2 (7,86% du territoire) dans le cadre du plan d’actions 2016-2020.  Ceci correspond à un accroissement total de 24 585 km2 (10%) pour l’ensemble de la stratégie dont 14 927 km2 (soient 6% du territoire national) qui seront réalisés dans le cadre du plan d’actions 2016-2020. Pour le renforcement de l’efficacité de gestion des aires protégées le Gouvernement a créé le corps des conservateurs de la nature doté d’un statut paramilitaire particulier. Pour l’opérationnalisation de ce corps, un personnel de 2 000 agents a été recruté et formés. Parmi ces agents, 500 sont déployés pour la surveillance du réseau des aires protégées. En plus, les 48 cadres formateurs à la disposition du Ministère de l’environnement, des Eaux et Forêts ont suivi une formation au commandement. Pour compléter cette formation, un programme de formation technique est en perspective au niveau de ce Ministère. À l’échelle globale, le déboisement et le défrichement sont à l’origine d’environ un cinquième des émissions de GES (1,7 Gt C/an). Le portrait de la Guinée est le suivant (République de Guinée, 2007) : la quantité totale des émissions de gaz à effet de serre (GES) à travers les différentes activités socio-économiques (7 Mt C/an) est nettement inférieure à celle absorbée (-11 Mt C/an) par les formations végétales, ce qui fait que le pays reste encore un important puits avec un potentiel d’absorption de l’ordre de -4 Mt C/an. Basé sur l’estimation d’une perte forestière de 0,5 %/an en Guinée, si ces forêts denses et claires sont transformées en jachère et savane arbustive, la perte de carbone est estimée à 1,27 Mt C/an. Cela représente une valeur d’environ $ 13 millions US/an qui s’en va en fumée, seulement pour la conversion de la forêt en jachère. Pour les forêts tropicales comme celles guinéennes, les coûts sont les suivants (i) protection : $ 5 à 102 US/ha ; (ii) plantation : $ 51 à 2380 US/ha ; (iii) agroforesterie : $ 850 à 5950US/ha ; (iv) régénération ou mise en défens : $ 5 à 102 US/ha. Van Kooten et al. (2004) estiment le coût de séquestrer 1 t C dans les tropiques par pratiques : (i) conservation des forêts :$ 45 à 55 US/ha ; (ii) plantation :$ 55 à 65 US/ha ; (iii) agroforesterie :$ 55 à 70 US/ha ; (iv) gestion forestière :$ 23 à 28 US/ha ; et (v) dans le sol :$ 28 à 34 US/ha. L’analyse du développement sectoriel au regard des objectifs d’Aichi 2, 3, 4, 11 et 14, montre que les différentes menaces pesant sur la diversité biologique se situent au niveau de tous les secteurs et que les solutions à préconiser doivent concerner tous les secteurs. L’analyse des cadres politiques juridique et réglementaire a permis de constater que l’intégration de la biodiversité a des forces qu’il faut maintenir et des faiblesses qu’il faut corriger par des améliorations sensibles. La vision et mission de la Stratégie révisée sur la diversité biologique est la suivante «De 2016 à 2025, la diversité biologique est restaurée, conservée, valorisée et utilisée avec sagesse par tous les acteurs, en assurant le maintien des services écosystémiques fournis, en maintenant les écosystèmes en bonne santé, en garantissant des avantages essentiels aux générations actuelles et futures de la Guinée». Sa mission quant à elle est de « Définir des mesures efficaces et urgentes en vue de mettre un terme à l’appauvrissement de la diversité biologique, afin de s’assurer que, d’ici à 2020, les écosystèmes soient résilients et continuent de fournir des services essentiels, préservant ainsi la diversité de la vie sur Terre, et contribuant au bien-être humain et à l’élimination de la pauvreté ». La mise en œuvre de cette stratégie passe par 18 objectifs d’Aichi retenus par la Guinée sur les 20 repartis entre les cinq buts stratégiques exige l’implication active et la synergie des acteurs nationaux et internationaux. Ces objectifs sont repartis entre les buts stratégiques suivants : Pour le but stratégique A : gérer les causes sous-jacentes de l’appauvrissement de la diversité biologique en intégrant la diversité biologique dans l’ensemble des programmes du gouvernement et de la société (les objectifs visés sont : 1, 2, 3 et 4). Pour le but stratégique B : réduire les pressions directes exercées sur la diversité biologique et encourager l’utilisation durable (les objectifs visés sont : 5, 6, 7 et 9). Pour le but stratégique C : améliorer l’état de la diversité biologique en sauvegardant les écosystèmes, les espèces et la diversité génétique (les objectifs visés sont : 11, 12 et 13). Pour le but stratégique D : renforcer les avantages retirés pour tous de la diversité biologique et des services fournis par 13 les écosystèmes (les objectifs sont : 14, 15 et 16). Pour le but stratégique E : renforcer la mise en œuvre au moyen d’une planification participative, de la gestion des connaissances et du renforcement des capacités (les objectifs sont : 17, 18, 19 et 20). La mise en œuvre de cette stratégie demande la synergie entre tous les acteurs publics nationaux, les acteurs nationaux du secteur privé et de société civile et les acteurs internationaux. La conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique requiers des compromis pour concilier les intérêts inter et intra-acteurs, acceptables de tous. Ces compromis doivent allier la protection et l’exploitation durable à travers la réglementation, l’information, l’éducation, la sensibilisation, le partenariat dans la prise de décision, l’accompagnement dans la mise en œuvre des diverses activités planifiées et le partage juste et équitable des avantages. Le mécanisme de gestion des intérêts et de formation de partenariats entre les parties prenantes à la conservation de la biodiversité et au développement en vue d’un compromis durable doit être mis en œuvre grâce à un partenariat global piloté par l’Agence Nationale de Coordination de la Mise en Œuvre et du Suivi de la Stratégie et de son Plan d’Actions (ANCMOS) sous la responsabilité du Ministère chargé de l’environnement et des eaux et forêts. Le Plan global pour la mise en œuvre du SPANB 2016-2025 et les objectifs d’Aichi est estimé à $ 414819 000 US. Son plan quinquennal présente un coût estimé à $ 235 884 180 US, pour la période 2016-2020. L’état des lieux au niveau sectoriel de la mise en œuvre de la première stratégie sur la diversité biologique montre que le Gouvernement a reconnu la nécessité de la coordination des activités de mise en œuvre des politiques, programmes et projets de gestion des ressources naturelles et de la protection de l’environnement. À ce titre, il a créé divers organes de consultation/coordination qui ont cependant mal fonctionné et n’ont pas atteint les résultats escomptés. Prenant en compte les limites constatées dans le fonctionnement des organes de consultation et de coordination et de la nécessité de créer un cadre de concertation inclusive de gestion des ressources naturelles, il s’avère nécessaire de mettre en place une structure nationale de coordination efficace de mise en œuvre de la nouvelle stratégie nationale sur la diversité biologique et son plan d’actions. Les principales lacunes relevées dans la mise en œuvre de cette dernière stratégie sont le manque d'appropriation aux niveaux national, sectoriel et local, couplé à un manque de mécanismes de coordination et de mobilisation de ressources pour la mise en œuvre de la stratégie et son plan d’action. Cela nécessite des arrangements institutionnels et à une gouvernance efficace pour l’atteinte des objectifs du plan stratégique 2015-2020 et les objectifs d’Aichi à travers la mise en place d’un Comité de Pilotage (CP) et d’une Agence Nationale de Coordination de la Mise en Œuvre et du Suivi de la Stratégie et de son Plan d’Actions (ANCMOS). Placé sous la tutelle du Ministère en charge de l’Environnement, des Eaux et Forêts, le CP, sera créé par Décret du Président de la République sur proposition de ce Ministère. Les membres de cet organe sont nommés par Arrêté du Ministre de tutelle. Les structures particulièrement concernés sont les Ministères en charge : de l’agriculture, de l’élevage, de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme, de l’administration du territoire et de la décentralisation, de la pêche et de l’aquaculture, du plan, de l’économie et des finances, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, de l’environnement et des eaux et forêts, de la promotion féminine et de l’enfance, de la jeunesse, des transports, du commerce, des mines et de la géologie, de l’industrie et des PME, de l’énergie et de l’hydraulique, de l’hôtellerie et du tourisme, des travaux publics et de la culture. L’Unité Nationale pour la Diversité biologique (UNBio) reste l’organe consultatif du CP en matière de diversité biologique. Placée sous la supervision du CP, l’ANCMOS est un organe technique créé par Décret du Président de la République sur proposition du Ministre en charge de l’Environnement, des Eaux et Forêts. Les membres de cet organe sont nommés par Arrêté du Ministre de tutelle. L’ANCMOS jouit d’une autonomie administrative et financière. Les modes de communication entre ses membres et les groupes d’acteurs qu’ils représentent doivent être fluides. L’ANCMOS est un organe de coordination et de suivi de la mise en œuvre des actions ; de 14 concertation et de dialogue ; d’assistance et d’appui pour la mise en œuvre des engagements internationaux de la Guinée dans le cadre de la Convention sur la diversité biologique. L’ANCMOS/SPANB est dirigée par un Chef d’Agence, assisté d’un adjoint. La structure sera composée d’une cellule de mobilisation des ressources et de gestion des Affaires administratives et Financières, d’une cellule de renforcement des capacités et de communication, d’une cellule de suivi-évaluation, et d’une cellule d’Audit interne. L’ANCMOS/SPANB sera représentée au niveau des quatre régions naturelles et au niveau des Préfectures et travaillera en étroite collaboration avec tous les acteurs concernés (publics, privés, communautés locales, organisations professionnelles, populations, partenaires techniques, scientifiques et financiers locaux, bailleurs de fonds publics et privés (nationaux et internationaux). La planification et la mise en œuvre de l’intégration de la gestion durable de la diversité biologique nécessite la participation de toute une gamme d’acteurs étatiques, du milieu scientifique, de la société civile, du secteur privé et d’autres alliés potentiels. L’ANCNMOS doit bénéficier d’un renforcement des capacités en matière de technique, de technologie et de financement. Pour une parfaite réussite, le renforcement de capacités devra être un processus dynamique exigeant : (i) des compétences, des capacités d’organisation, des politiques et des législations, (ii) des compétences institutionnelles, humaines et une coordination active et efficace pour remplir les missions nationales et les engagements sous-régionaux et internationaux. Ce renforcement des capacités devra : (i) au plan systémique, créer un cadre central fédérateur, pouvant assurer la synergie entre les institutions et tous les acteurs du public et du privé ; (ii) au plan institutionnel, améliorer les infrastructures, les équipements, la clarification des missions et des responsabilités ; et (iii) au plan individuel, améliorer les connaissances, les compétences et les comportements des acteurs. Pour réussir l’intégration de la biodiversité dans la planification politique et financière sectorielle, il faut appliquer le modèle systémique représenté du Secrétariat de la CDB. Ce modèle montre qu’une planification avec une vision saine de l’environnement et une bonne gouvernance peuvent favoriser des résultats durables. À cet effet, il faut intégrer à la base les planifications décentralisée, spatiale et sectorielles en incluant les BSE. Il faut également une budgétisation financière respectueuse de l’environnement, utilisant les mécanismes financiers novateurs et les réformes fiscales écologiques. Le processus de financement de la mise en œuvre de la stratégie passe par le financement national, les financements courants ou financements par l’Aide Publique au Développement (APD) et les financements innovants en biodiversité. La mobilisation du montant nécessaire à la mise en œuvre entre dans les prérogatives de la cellule de mobilisation des ressources de l’ANCMOS avec la contribution de l’État guinéen et des bailleurs de fonds publics et privés. Prenant en compte ce besoin et la possibilité de financement du gouvernement ($ 23 588 418 US) pour la mise en œuvre du plan d’action national pour atteindre les buts de la stratégie révisée, un besoin complémentaire de financement de $ 212 295 762 US est nécessaire (GAP). Les manques en matière de financement se définissent par rapport aux besoins estimés pour la mise en œuvre du plan d’action national pour atteindre les buts de la stratégie révisée. Il faut rappeler que la stratégie couvre la période 2015-2025. Il est envisagé que la Guinée ira au rendez-vous de 2020 avec les résultats de son plan d’actions quinquennal (2016-2020) dont la réalisation requiert la mobilisation de $ 235 884 180 US pour financer les 58 projets nationaux. Ce montant sera mobilisé par la Cellule de mobilisation de ressources créée à cet effet au niveau de l’ANCMOS. Ce montant sera mobilisé grâce aux financements de sources potentielles internes (contribution de l’État guinéen) et externes (contribution des bailleurs de fonds publics et privés). La stratégie de mobilisation des ressources requiert la mobilisation des souscripteurs cibles à travers l’organisation d’une table-ronde des bailleurs, le suivi de l’après table ronde, et le suivi de la mise en œuvre de la stratégie.

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