STRATEGIE NATIONALE ET PLAN D’ACTIONS POUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE, MALI
La Convention sur la diversité biologique (CDB) a projeté des perspectives mondiales à travers son
Plan Stratégique 2006 – 2010 dont le but était de : «contribuer à réduire la perte de la diversité
biologique». L’évaluation a montré que les objectifs de ce Plan stratégique n’ont pas été atteints.
A ce titre, la convention s’est engagée de nouveau a levé le défis.
C’est dans ce contexte que les Parties à la convention, en 2010 à Nagoya, au Japon, ont adopté le
Plan Stratégique pour la diversité biologique 2011-2020, dans le but d’inspirer des actions de
grande envergure par tous les pays et parties prenantes en soutien à la diversité biologique au
cours de la prochaine décennie. Il comprend une vision partagée, une mission, des buts
stratégiques et 20 objectifs ambitieux mais réalisables, nommés « Objectifs d’Aichi » et sert de
cadre flexible pour la mise en place d’objectifs nationaux et régionaux et favorise la mise en œuvre
cohérente et efficace des trois objectifs de la Convention sur la diversité biologique.
C’est dans l’optique de se conformer au nouveau Plan stratégique 2011 – 2020 que le Mali a révisé
sa Stratégie Nationale et Plan d’Actions pour la Diversité Biologique (SNPA/DB). L’objectif est de
doter le pays d’une nouvelle Stratégie et d’un Plan d’Actions pour la Diversité Biologique à travers
d’une révision de la Stratégie et du Plan d’Actions existants.
La version révisée de la SNPA-DB prend en compte toutes les questions qui n’avaient pas été
traitées ou suffisamment traitées lors de l’élaboration de la première génération. Parmi ces
questions on peut retenir, entre autres : le genre, la réduction de la pauvreté, les droits des
communautés locales et autochtones, les plantes envahissantes, le commerce, le tourisme, les aspects transfrontaliers, les changements climatiques, etc.
A la lumière des diagnostics faits à travers les études sur l’inventaire et l’état de prise en compte de la diversité biologique dans les politiques nationales, il apparaît que les menaces, la dégradation et la perte de la diversité biologique persistent encore et parmi les causes on retient essentiellement la problématique de gestion et celle liée aux changements climatiques.
Ce sont ces problèmes que la stratégie révisée va s’efforcer à intégrer pour atteindre l’objectif de réduire la perte de la diversité biologique. Pour ce faire, la révision de cette stratégie intègre
notamment les autres aspects relevés dans la mise en œuvre et les nouvelles
préoccupations soulevées au niveau international.
C’est dans ce cadre que Koua-Environnement a été commis par la Direction Nationale des Eaux et
Forêts pour conduire le processus de révision de la Stratégie Nationale. Pour les définir, la démarche suivie mission a consisté à:
• faire le point de la documentation disponible auprès du Point Focal CBD et élaborer un
planning détaillé de la consultation. Les documents consultés sont divers et variés, il s’agit
notamment de documents de politique, de projet et de programme de développement,
d’études et de recherches, des rapports d’évaluations et d’études d’impact, etc. ;
• faire une analyse croisée des objectifs de la Stratégie, adoptée en 2001, des insuffisances
de cette dernière et les 20 objectifs d’Aichi pour définir des Objectifs nationaux.
La Stratégie définit une Vision à long terme qui donne les grandes lignes de la vision à long terme
de l’état de la diversité biologique au pays. Elle est présentée sous forme d’énoncé qui tient
compte de l’importance de la diversité biologique pour la population. Elle annonce 5 principes
directeurs qui régissent la stratégie. Ces derniers portent sur les valeurs et les croyances
fondamentales à la base des stratégies et plans d'actions pour la diversité biologique.